Sites UNESCO

de Nouvelle-Calédonie

Six zones marines en Nouvelle-Calédonie ont été inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. On y retrouve l’ensemble de la diversité des récifs et écosystèmes de l’archipel. Il s’agit d’ailleurs du 2e plus vaste ensemble récifal au monde, avec une barrière de corail mesurant près de 1 600 km ! Les récifs calédoniens sont en excellent état de conservation, peuplés d’espèces de coraux et de poissons, de nombreux habitants de la mangrove et des herbiers. Le lagon calédonien abrite également plusieurs espèces marines emblématiques ou en danger, comme les tortues, les baleines ou les dugongs, ces derniers constituant la troisième population mondiale. Tous vivent en harmonie dans ce véritable sanctuaire.

Les sites inscrits à l’UNESCO

Croisière catamaran sur le lagon de Hienghène en Nouvelle-Calédonie

Le Grand Lagon Sud

Situé à l’extrême sud de la Grande Terre, le Grand Lagon Sud forme un croissant composé de deux parties distinctes : la partie Est et la corne Sud. Cette zone abrite de nombreuses espèces rares ou menacées comme les baleines à bosse, les tortues vertes, les dauphins… Les oiseaux marins nichant sur les îlots de la Corne Sud sont d’une diversité exceptionnelle. Les îlots du Grand Lagon Sud sont accessibles lors de sorties en catamaran sur plusieurs jours avec possibilité de fouler le sable blanc de ces îlots déserts (ex : île Ouen, îlot Mato, îlot Ua…). Parmi les sites les plus emblématiques du Grand Lagon Sud, on retrouve notamment la Baie d’Upi à l’Île des Pins. Un autre moyen d’apprécier la beauté du paysage est vu du ciel lors d’un survol en ULM ou en hélicoptère.

Attention

Lorsque les drapeaux rouges sont hissés sur les îlots pendant les périodes de nidification des oiseaux, il est interdit de débarquer ou de les survoler.

La Zone Côtière Ouest

Cette zone est constituée d’un lagon étroit de Bourail à Sarraméa en passant par La Foa, Farino et Moindou. Elle comprend quatre aires marines protégées : à Ouano, la Roche Percée, l’Île Verte et Poé. Reconnue pour ses habitats exceptionnels (récifs coralliens, mangroves, herbiers), elle abrite une grande concentration de dugongs. La plage de La Roche Percée constitue également l’un des principaux sites de pontes des tortues grosse tête (entre 10 % et 20 % de la population du Pacifique selon le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Calédonie). Lors de vos sorties sur le lagon, n’hésitez pas à questionner les prestataires ou à vous rendre au point d’accueil du Domaine de Deva. Parmi les autres sites remarquables, il y a la faille de Poé dans laquelle il est possible de plonger, la baie de Moindou, le littoral de La Foa avec ses vastes mangroves et cours d’eau, et le Parc des Grandes Fougères qui est une aire terrestre protégée.

La Zone Côtière Nord et Est

Vue aérienne sur les roches de lindéralique à Hienghène, en Nouvelle-Calédonie.

Connue pour ses formations rocheuses semblant jaillir de la mer et aux formes particulières (la poule et le sphinx), la zone de Hienghène abrite des fonds marins en excellent état de conservation et des habitats variés sur une faible distance. On y observe plusieurs espèces emblématiques telles que les dugongs, tortues, oiseaux marins, serpents marins, raies Manta, napoléons pour le plus grand plaisir des amateurs de plongée ou de randonnée palmée. C’est également un site de ponte pour la tortue verte, une nurserie pour les baleines à bosses qui viennent mettre bas et se reproduire dans les eaux chaudes de Nouvelle-Calédonie chaque année de mi-juillet à mi-septembre, et un lieu de reproduction pour les requins. Au Nord de Hienghène, dans la commune de Ouégoa, l’estuaire du Diahot est considéré comme le plus bel ensemble de marais à mangroves de Nouvelle-Calédonie. Des promenades en bateau sont proposées le long du fleuve.

Les atolls d’Entrecasteaux

D'Entrecasteaux : plongeon en apnée au cœur des récifs sauvages

Située au cœur du parc naturel de la mer de corail, cette zone est composée de quatre atolls. Deux d’entre eux sont reconnus comme des sites majeurs pour la reproduction des oiseaux marins et de la tortue verte qui vient y pondre en masse. Contrairement aux autres ensembles, la partie terrestre des îlots fait partie intégrante du bien inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Vous aurez peut-être l’occasion d’observer les nombreuses espèces d’oiseaux (sternes, fous, frégates) lors d’une croisière en catamaran ou en yacht de plusieurs jours au large des côtes de la Nouvelle-Calédonie. Une partie de la zone est classée réserve intégrale.

Ce « trésor » est à la fois une fantastique chance (les touristes en conviennent !) mais également une réelle responsabilité et un devoir aux yeux du monde. Une responsabilité qui concerne tout à la fois les pouvoirs publics, notamment en termes de développement économique, les Calédoniens dans leur ensemble mais aussi les touristes de passage qui sont invités à préserver les sites naturels classés qu’ils fréquenteront.

Le Grand Lagon Nord

Au large des îles Belep, le Grand Lagon Nord est sans doute l’un des mieux préservés du territoire. Ce lagon représente à lui seul plus du tiers de la superficie des lagons de Nouvelle-Calédonie. Il abrite par une densité exceptionnelle de poissons dont les perroquets à bosse ainsi que des mollusques.

Les atolls d’Ouvéa et Beautemps-Beaupré

La zone est composée de deux atolls : Ouvéa, seul atoll habité de Nouvelle-Calédonie (850 km²) et Beaupré, plus petit, qui comporte peu de terres émergées (120 km²). À Ouvéa, les sites de Lékiny et de Nijmex abritent 1% des mangroves du territoire. Bordées de cocoteraies, on y observe toutes sortes de crabes et de crevettes le long du littoral. Le lagon d’Ouvéa abrite une faune aquatique très riche, notamment des raies Manta (présentes principalement en septembre – octobre), poissons napoléon et requins. Parmi les sites à ne pas manquer, les pléiades Nord et Sud qu’il est possible de découvrir lors d’une sortie en bateau avec snorkeling à la clé. Ce sont également des sites de pontes pour la tortue verte.

Plongée sous-marine avec une raie manta à Ouvéa, Îles Loyauté de Nouvelle-Calédonie.

Questions fréquentes sur les sites UNESCO en Nouvelle-Calédonie

Qu'est-ce que le patrimoine mondial ?
En 1972, l’UNESCO a mis en place une convention pour protéger le patrimoine mondial, naturel et culturel. Les États membres de l’UNESCO s’engagent à prendre toutes les mesures permettant de préserver l’intégrité des biens inscrits. Si ces mesures ne sont pas suffisantes, un bien peut être retiré de la liste du patrimoine mondial.
Combien y a-t-il de sites inscrits à l’UNESCO en Nouvelle-Calédonie ?
La Nouvelle-Calédonie compte six sites répartis sur l’ensemble du territoire.